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Les auto-entrepreneurs doivent pouvoir compter sur le gouvernement pour leur relance

Sommaire

Relance, rebond, retour... de toute part les voix s'élèvent pour réclamer au gouvernement les mesures indispensables à la reprise des travailleurs indépendants. Notamment pour soutenir les auto-entrepreneurs pour qui 2019 a été une année plus que florissante (un marché à 15 milliards pour la première fois de l'histoire) !

Plic Ploc, les aides de l'Etat au goutte-à-goutte

Depuis mi-mars 2020, soit depuis le début de la crise due au covid-19, pas un mois sans que les auto-entrepreneurs ne sachent s'ils sont "éligibles" aux aides de l'Etat. Pour juillet 2020 encore, un décret in extremis avec effet rétroactif les a adoubés au fonds de solidarité (FDS) - malgré l'annonce initiale qui restreignait aux secteurs très impactés comme le tourisme, la culture et la restauration. Et pourtant, "s'il n'y avait pas eu les aides de l'Etat, 60% des auto-entrepreneurs, qui n'ont pas de trésorerie, n'auraient pas surmonté la crise", rappelle dans les Echos du 5 août le président de la FNAE, Grégoire Leclercq.

En mai, notre enquête soulignait combien les auto-entrepreneurs espéraient le prolongement du FDS : moins de 15% s'attendaient à une demi-reprise de leur activité à l'été. N'ayant pu en définitive que trop peu bénéficier des reports de cotisations, du FDS, du prêt garanti par l'Etat (PGE), n'ayant ni chômage partiel, ni prolongation d'indemnités chômage, ils leur restent la case RSA, au grand désarroi des départements.      

Défendre l'insertion de tous les jeunes, salariés et indépendants

Fin juin, le mot est lâché par le gouvernement: "Plan de relance" dont la publication officielle laisse entendre pour les microentrepreneurs les réductions de cotisations sociales, le prolongement du FDS jusqu'à décembre et la suppression de la condition de refus du PGE... C'est bien vrai, cela? La création de foncières pour relancer le petit commerce semble aussi une réelle opportunité pour les auto-entrepreneurs.

Début juillet, "Défendons l'insertion des jeunes, indépendants, étudiants et salariés !", s'exclament dans leur lettre ouverte au gouvernement Hervé Novelli (Président de l'API) et Grégoire Leclercq. Le soutien à l'embauche des salariés jeunes doit être étendu aux jeunes indépendants, avec des baisses de charges sociales, voire un très bref lancement professionnel avec le seul numéro étudiant.

Conjecture économique et prospectives

Le 21 juillet, après les 460 milliards d'euros pour le sauvetage de l'économie française, le prêt obtenu par la France auprès de la Commission européenne est de 100 milliards d'euros : 40 pour l'industrie, 20 pour la transition écologique, 20 millions pour l'emploi en soutien aux jeunes et à la requalification des personnes privées de travail, 20 pour l'aide aux ménages modestes.

Malgré ce prêt, la rentrée de septembre semble morose. La conjoncture économique générale peut se résumer de cette façon :

  • une consommation des ménages en berne, malgré une reprise lente sur certains secteurs (alimentaires, tourisme local, services à la personne)
  • une cascade très probable de faillites et de licenciements, principalement tirée par les défaillances de grands groupes (aéronautiques et consorts).

Les nouvelles contraintes des microentrepreneurs

L'activité et la santé économique des microentreprises se retrouvent donc écartelées entre

  • une consommation des services aux particuliers plus faible qu'en 2019 (estimation à -15%, tirée par le médico-social)
  • une consommation des prestations en sous-traitance pour les TPE-PME en décroissance de faible à très forte selon les secteurs (estimation moyenne à -30%)
  • une arrivée sur le marché de nouveaux microentrepreneurs (salariés privés d'emploi et jeunes diplômés arrivant sur un marché du travail exsangue), qui pourront tenter de se faire une place sur un marché peu dynamique (avec une baisse de prix éventuelle à attendre)
  • une fragilité générale des microentreprises déjà installées qui risquent de ne plus avoir de soutien de l'Etat.

Permettre à l'auto-entreprise d'être l'avenir de l'économie française

Les travailleurs indépendants, auto-entrepreneurs, ont plus que jamais besoin d'être soutenus. Comme le relève si bien l'Adie avec son enquête, "combatifs mais inquiets, les entrepreneurs ont encore un besoin vital du soutien des pouvoirs publics pour pouvoir se projeter dans l’avenir". 

La FNAE fera des propositions de rentrée dans un Livre blanc, qui prendra en compte cette expérience pandémique pour :

  • demander la prolongation de l'allocation (FDS) correspondant à la réalité des auto-entrepreneurs
  • imaginer dès à présent un fonds solidaire pour parer à toute nouvelle crise pandémique d'ampleur
  • revoir en profondeur l'ATI ("allocation chômage") mise en place par le gouvernement et qui ne fait pas du tout ses preuves
  • considérer systématiquement le travail indépendant comme un pan de chaque mesure du plan de relance.

La relance de l'économie passe par le travailleur indépendant. Plus que jamais il est indispensable de faire confiance dans son formidable appétit d'entreprendre ! 

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