fbpx Les auto-entreprises créées par les demandeurs d'emploi résistent au temps
image/svg+xml

Les auto-entreprises créées par les demandeurs d'emploi résistent au temps

Sommaire

3/4 des entreprises créées par des demandeurs d'emploi sont toujours là trois ans après

Trois quarts des entreprises créées par un demandeur d'emploi sont toujours actives trois ans après, selon une enquête publiée lundi 01/10/2018 par Pôle emploi, intitulée "Les entreprises créées par les demandeurs d'emploi résistent au temps et consolident leur activité".

Près de la moitié sont des microentrepreneurs et gagnent moins que le Smic.

Deux enquêtes en 2015 et 2017

Une première enquête a été réalisée en 2015 par téléphone auprès de 3.500 demandeurs d'emploi représentatifs parmi 20.000 demandeurs d'emploi ayant validé leur projet de création d'entreprise un an auparavant.

Parmi eux, 2.591 ont donc été réinterrogés en septembre 2017, soit presque trois ans après le début de leur activité.

Huit projets sur dix se sont concrétisés en l'espace d'un an et, au bout de trois ans, 76% des entreprises sont toujours actives, explique cette étude.

Le régime de la microentreprise plébiscité

Quelque 47,5% des demandeurs d'emploi ont choisi le régime simplifié de la microentreprise, régime plus connu sous le nom d'auto-entrepreneur. Un tiers ont choisi une forme de société plus classique (SA, SARL...).

La moitié des entreprises exercent leur activité dans le commerce, la construction, l'hébergement ou la restauration, selon cette étude diffusée à l'occasion de la Semaine de la création et de la reprise d'entreprise.

5 % des microentreprises ont abandonné leur régime et leur forme juridique pour endosser, dans les deux tiers des cas, celle de société anonyme ou à responsabilité limitée, tandis que 3 % des sociétés se sont transformées de SARL en SA ou l’inverse.

La quête d’autonomie est la principale motivation à la création d’entreprise

Parmi les raisons avancées pour se lancer dans un tel projet figurent notamment

  • la quête d'autonomie (91%)
  • "ne plus être salarié" (56%)
  • avoir des horaires de travail plus souples (48%)
  • augmenter ses revenus (42%)
  • vouloir "changer complètement de métier" (34%)
  • c'est le "seul moyen de trouver un emploi dans mon domaine" (32%).

Enfin, diverses raisons de nature fortuite ont également été avancées : elles relèvent du concours de circonstances (« parce que l’occasion s’est présentée », 67 %), de l’existence des incitations financières (31 %), etc.

A noter que près de trois demandeurs d’emploi créateurs d’entreprise sur dix ont bénéficié d’une formation et 75% en sont satisfaits.Il s’agit pour une large partie de formations longues : la moitié est d’une durée supérieure à 15 jours et un tiers supérieure à un mois.

Un rythme de travail dense et un revenu faible

Les créateurs d'entreprise interrogés travaillent en moyenne 53 heures et 30 minutes par semaine, et ce temps de travail a augmenté de 20% entre les deux enquêtes (2015 et 2017).

Une personne sur trois n'a pas pris de congés l'année ayant précédé l'enquête et 72% travaillent le dimanche et les jours fériés.

Pour ce qui est du revenu, près d'un créateur sur deux touche un revenu qui ne dépasse pas le Smic, 24,5% un revenu inférieur à 500 euros. Une personne sur trois a néanmoins vu ses revenus augmenter entre 2015 et 2017.

Le cumul avec Pôle emploi très utile

La moitié des demandeurs d’emploi, créateurs d’entreprise ont bénéficié d’aides financières. Dans près des trois quarts des cas (72,1 %), elles ont été dispensées par Pôle emploi. L’aide financière la plus massivement citée est l’exonération des charges pour la création d’entreprise (aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise – Accre), tandis que plus d’un créateur d’entreprise sur deux a bénéficié du cumul des allocations chômage (ARE, ASS) avec les revenus de l’activité et de l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise.

37% des créateurs d'entreprise ont décidé de renouveler ou de maintenir leur inscription à Pôle emploi, notamment dans l'attente de la stabilisation de la situation.

La moitié déclare "vouloir bénéficier du cumul des indemnités chômage avec les éventuels revenus de leur activité", ajoute aussi cette étude.

En 2017, 590.000 entreprises ont été créées, dont 240.000 microentreprises, rappelle Pôle emploi dans son communiqué (données Insee).

-


Comme 80.000 membres avant moi, je me joins au mouvement
J'adhère à la Fédération dès 12€ / an

Adhérer à la FNAE

Trustpilot