fbpx L'entrepreneuriat en France : analyse du centre d'analyse stratégique | Fédération des Auto-entrepreneurs
image/svg+xml

L'entrepreneuriat en France : analyse du centre d'analyse stratégique

Sommaire

En publiant deux notes d’analyse sur l’entrepreneuriat en France, le Centre d’analyse stratégique a cherché à mieux comprendre les difficultés rencontrées par les entrepreneurs français pour maintenir et développer leur activité en menant une analyse détaillée des différents profils d’entrepreneurs au regard de leur exposition et de leurs attitudes face aux risques.

L'entrepreneuriat en France comprend deux volets :

  • Volet 1 : Mythes et réalités en comparaison internationale
  • Volet 2 : Comment mieux accompagner la prise de risque des créateurs d'entreprises ?

Malgré un réel dynamisme de la création d’entreprises, la France reste souvent présentée comme un pays doté d’une faible culture entrepreneuriale. Cette image de la France doit cependant être nuancée.

En effet, l’analyse d’enquêtes qualitatives récentes permet de montrer que les Français témoignent d’une forte envie d’entreprendre et que le potentiel entrepreneurial progresse en France.

Le portrait de la France en matière de culture et d’activité entrepreneuriale est établi à partir d’une comparaison avec trois pays : les États-Unis, souvent présentés comme un modèle de société entrepreneuriale, et l’Allemagne et le Royaume-Uni, qui sont considérés comme les économies européennes les plus dynamiques.

L’analyse permet tout d’abord d’apprécier le potentiel entrepreneurial de ces économies qui repose sur la conjugaison d’un désir d’entreprendre et de la faisabilité perçue du projet de création d’entreprises.

Sur ce point, les différences entre la France et ses partenaires européens sont peu marquées, tandis que les Américains se distinguent nettement par une forte confiance dans leur capacité à entreprendre. L’étude permet également d’évaluer l’engagement dans l’entrepreneuriat à chaque étape du processus de création d’une entreprise. À ce sujet, et alors même que les intentions entrepreneuriales y sont plus élevées que chez ses partenaires, la France se singularise par une plus faible pérennité des entreprises nouvellement créées.

Les entreprises nouvellement créées constituent une source de création de valeur d’autant plus importante pour la société qu’elles parviennent à croître, ce qui nécessite de prendre des risques. En effet, pour un créateur d’entreprise, faire le choix du développement (à travers l’investissement, l’innovation, les embauches) plutôt que celui du maintien du statu quo, a priori plus sûr, implique d’engager des ressources en vue d’un accroissement futur mais incertain de valeur.

La capacité d’un créateur à prendre ces risques dépend de la situation dans laquelle il se trouve au moment de fonder son entreprise. Ainsi, la prise en compte de variables telles que le statut antérieur, le diplôme et les motivations à la création de l’entreprise permet d’étudier l’exposition au risque et la capacité de croissance de quatre grands profils de créateurs.

Cette étude, réalisée à partir des données de l’INSEE provenant du suivi d’une cohorte d’individus ayant créé leur entreprise en 2006, montre que les créateurs démarrant un projet ambitieux dans un environnement familier ne sont pas toujours les plus actifs en termes de développement de leur entreprise.Au contraire, certains créateurs adoptent des comportements dynamiques alors même qu’ils sont fortement exposés au risque.

Les pouvoirs publics peuvent aider à rationaliser la prise de risque des créateurs en incitant les plus prudents à développer leur entreprise (“menus” de contrats d’avances remboursables) et en diminuant l’exposition au risque des entrepreneurs les plus dynamiques (exigences comptables).

Le dynamisme entrepreneurial en France est réel, ainsi qu’en témoigne le nombre croissant de création d’entreprises depuis une dizaine d’années : 210 000 entreprises créées en 2000, 330 000 en 2008 et 550 000 en 2011 (sous l’effet de la mise en place du régime auto-entrepreneur)

L’image des entrepreneurs est globalement positive : 65 % des Français considèrent que la profession d’entrepreneur est un bon choix de carrière, à égalité avec les Etats-Unis et beaucoup plus qu’en Allemagne et au Royaume-Uni (50  %).

La France dispose d’un véritable potentiel entrepreneurial mais encore insuffisamment exploité. Il existe un réel décalage entre l’intention d’entreprendre et l’activité entrepreneuriale réelle : seuls 30 % des Français – comme 30 % des Britanniques ou des Allemands, estiment qu’ils pourraient devenir indépendants dans les 5 ans à venir (contre 35 % chez les Américains). L’écart entre la désirabilité et la faisabilité n’est donc pas une exception française mais témoigne d’une dynamique qu’il est nécessaire d’accompagner.

-


Comme 80.000 membres avant moi, je me joins au mouvement
J'adhère à la Fédération dès 12€ / an

Adhérer à la FNAE

Trustpilot