Le régime de l’auto-entrepreneur est déjà un vrai sujet de société : sur 11 thèmes abordés sur TF1 dans l’émission « Paroles de français », Nicolas Sarkozy a été confronté à une question posée par Elodie LEPONT-JUBIN, créatrice de www.bullesetcompagnie.fr une auto-entreprise d’événementiel.
Madame LEPONT-JUBIN, originaire de Nuits-Saint-Georges (Côte d’Or), a créé l’an dernier, à l’âge de 32 ans, sa structure. Bulles et Compagnie est spécialisée dans l’organisation de mariages. Au bout d’un an, avec une dizaine de clients qui lui ont fait confiance pour leur cérémonie en 2010, Elodie LEPONT-JUBIN va se lancer en SARL dès la fin du mois… Le régime d’auto-entrepreneur lui a permis finalement de valider son projet, d’en vérifier la viabilité : elle avoue elle-même que c’est « un véritable tremplin, une vraie rampe de lancement. Le bilan est relativement positif ! »
Elle a cependant exprimé en des termes éloquents les difficultés rencontrées par les créateurs. Elle regrette le manque de préparation des créateurs d’entreprise. Elle avoue avoir passé une partie de ses économies dans l’entreprise, dans laquelle elle s’investit à 100%. Elle s'avoue aussi «noyée par l'administratif et les papiers» dans les démarches pour créer une entreprise. « Je me suis sentie vraiment seule, les auto-entrepreneurs ne sont pas assez accompagnés. Certes, on fait trois clics sur Internet, et comme par miracle, on est auto-entrepreneur. Et après ? Le souci, c’est que les gens ne se rendent pas compte de l’investissement que cela représente, pour qu’ils puissent en vivre (ce n’est pas mon cas à ce jour). Il faut être très motivé. On communique très positivement sur ce domaine, mais je voudrais mettre en garde les gens qui se lancent, qu'ils réfléchissent bien ! En bref, comment ne pas être noyé par l’administratif, les démarches… ! »
Nicolas Sarkozy a répondu en mettant en avant trois points.
- Le premier consiste à recréer une culture de l’entrepreneuriat en France : « On a voulu dire aux français : tentez la culture de la création d’entreprise. Dans la vie, il n’y a pas que les postes dans l’administration, vous pouvez tenter cette aventure. »
- Il a aussi voulu mettre en avant le côté novateur de ce régime : « le statut d’auto-entrepreneur, c’est pas simplement le clic et le numéro de SIRET, on a aussi voulu faire en sorte que vous ne payez que quand vous avez reçu le paiement du client, et c’est la première fois en France que ça arrive ! ».
- Il a surtout voulu appuyer sur l’accompagnement, la formation : « Ce sont les entreprises qui créent les emplois. Tout le monde ne peut pas être son propre patron, mais il faut encourager les gens à le faire. Il faut effectivement que nous soyons très vigilants pour que les créateurs soient accompagnés. Il faut que l’on gère tout ce patrimoine de jeunes chefs d’entreprises, et qu’Hervé Novelli mette en place des stages de formation à destination des auto-entrepreneurs. Vous avez une très bonne idée : faire un suivi de la formation de nos compatriotes ! »
C’est encore une fois un débat tout à fait éloquent et révélateur de ce qu’est le quotidien d’un auto-entrepreneur. Le véritable besoin du créateur, loin de toute polémique politique, réside en quelques mots : gagner ma vie, rentabiliser mon entreprise, développer ma clientèle, embaucher si possible. La Fédération entend bien cette phrase d’Elodie LEPONT-JUBIN : « je me suis sentie vraiment seuls ! » Ne restez pas seuls ! Faîtes vous guider par un réseau spécialisé d’accompagnement. Rejoignez nous pour réussir, ensemble !
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