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Chiffres Insee 2016 : une année marquée par la baisse du nombre d'autoentrepreneurs

Sommaire

Les premiers chiffres de l’Insee pour 2015-2016 sur l’emploi en France sont parus ce 4 juillet. Ils établissent un écart entre le travail salarié et le non-salarié, avec une diminution de ce dernier, pour la deuxième année consécutive.

Premier tour d'horizon 2016, la France compte 27,3 millions de personnes en activité professionnelle, dont 2,8 millions en emploi non salarié.

Les chiffres de l’emploi salarié en augmentation

Les femmes représentent la moitié des emplois salariés, avec une occupation à 48% dans les services marchands et 68% dans les services non-marchands.

L’emploi non-salarié est majoritairement masculin, soit 67%.

Après 2015 et ses 124 000 embauches supplémentaires, 2016 a été une année faste puisque 255 000 emplois ont été créés.

Cette bonne nouvelle concerne au premier chef les personnes salariées, avec une augmentation de 259 000 contrats signés. La plus forte progression depuis 2007.

Types de contrats

Personnes en activité (%)

CDI

85,3

CDD

10,5

Interim

2,7

Temps partiel (hors apprentis)

19,3

-  (hommes)

(7,7)

-  (femmes)

(30,4)

En sous-emploi

6,5

Pluriactifs (1 activité principale et 1 secondaire)

8,5 (chiffres 2014)

Non salarié

2,8

Une politique très dynamique de la création d’emplois salariés

Plusieurs facteurs concourent à cette embellie tant attendue.

Citons, côté mesures publiques :

. le CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi)
. le PRS (Pacte de responsabilité et de solidarité)
. la prime à l’embauche pour les TPE et PME
. les politiques d’emplois aidés (113000 bénéficiaires entre fin 2007 à fin 2016).

Pour les entreprises, le coût du travail (salaires et charges) n’évolue depuis 2013 que de 1% par an. Ces incitations à l’embauche ont apparemment porté leurs fruits.

Autre réussite, les emplois aidés (contrats d’insertion, en alternance) en augmentation avec 79 000 embauches.

Des créations d’emplois dans des secteurs ciblés

Concrètement, le secteur tertiaire marchand – qui regroupe le transport, commerce, service aux entreprises et aux particuliers, activités immobilières et financière) – explose les compteurs avec 237 000 créations d’emplois salariés. Les grands gagnants sont :

. les services aux entreprises : +133 000 (avec un bonus de 82 000 pour l’intérim)
. et l’hébergement/restauration : +28 000.

Le tertiaire non marchand (éducation, santé, action sociale, administration) a, lui, augmenté de 49 000 emplois en 2016.

Citons enfin le secteur agricole : +5 000 en 2016.

L'emploi dans l'industrie et la construction baisse encore

. Dans l’industrie, la surprise n’est pas immense de voir l’emploi salarié reculer. Comme le soulignait l'Insee dans une note en avril 2016, si la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière a fortement augmenté de 1970 à 2014, son poids dans l’ensemble de l’économie a été divisé par deux (atteignant 11,2%). Phénomène dû notamment à l’externalisation d’une partie de leurs activités vers les services et l’intensification de la concurrence étrangère.

Bilan : -21 000 emplois salariés en 2016 (-35 000 en 2015).

. La construction fléchit également : -12 000 emplois (-33 000 en 2015).

Ceci est en partie la raison de l'augmentation du chômage.

Sur la population active 2006 (%)

Evolution 2007- 2016 (%)

Chômage

10,1

+2,1 (-0,3 en 2016)

-  hommes

+2,6

-  femmes

+1,4

Chômage longue durée (+1an)

4,6

+5,5

-  études finies depuis 1 à 4 ans

19,8

n.c.

L'impact fort de l'autoentrepreneur

Premier impact : depuis 10 ans, la pluriactivité s’est développée, notamment sous l’effet de la création du statut d’autoentrepreneur. Les pluriactifs représentent 8,5 % de l’emploi total fin 2014

Second impact : depuis 2009, une part croissante des non-salariés ayant de faibles revenus est sortie du champ des indépendants « classiques » pour rejoindre les auto-entrepreneurs, ce qui a mécaniquement soutenu le revenu des indépendants « classiques ». De fait, les autoentrepreneurs économiquement actifs ont des revenus nettement plus faibles : 410 euros par mois en 2014. Leur revenu a reculé en moyenne de 1,9 % par an entre 2009 et 2013 et de nouveau de 1,8 % en 2014, dans un contexte où il s’agit d’une catégorie dont la composition a fortement évolué.

Troisième impact non négligeable : jusqu’en 2013, l’emploi non salarié a principalement bénéficié de la mise en place en 2009 du statut d’auto-entrepreneur (ou de micro-entrepreneur, nouvelle dénomination depuis décembre 2014). Sa montée en charge a contribué positivement à l’emploi pendant plusieurs années. Elle a aussi engendré une substitution au sein des non-salariés : le nombre de non-salariés « classiques » a ainsi diminué depuis 2009, car une partie des entrepreneurs individuels, qui dégagent un faible chiffre d’affaires, a pu opter pour ce nouveau statut plutôt que pour le régime non salarié de droit commun.

Enfin, statisitique à retenir : en 2014, près d’un auto-entrepreneur sur trois (contre un sur vingt parmi les indépendants « classiques ») occupe également un emploi salarié dont il tire ses principales ressources. Son revenu est alors de 2 100 euros si l’on tient compte de ce salaire.

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