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La Fnae commente les derniers chiffres de l'ACOSS dans les Echos

La France comptera bientôt 1 million d’autoentrepreneurs, selon le dernier rapport ACOSS. Vincent COLLEN, journaliste aux Echos, receuille les réactions de la fédération des auto-entrepreneurs.

Créé en 2009, le régime de l’autoentreprise séduit toujours autant.Le chiffre d’affaires moyen reste faible.

Le cap du million est sur le point d’être franchi. Fin mai, la France comptait 985.000 autoentrepreneurs, a annoncé vendredi l’Acoss, l’organisme qui chapeaute les Urssaf. En un peu plus de cinq ans - il a été mis en place en 2009 sous la présidence de Nicolas Sarkozy-, le régime de l’autoentreprise s’est installé dans le paysage de l’entrepreneuriat français. « Malgré la crise, malgré les radiations automatiques, on reste sur une tendance de 1.000 nouveaux inscrits par jour ouvrable, se félicite François Hurel, le président de l’Union des autoentrepreneurs. On s’achemine rapidement vers le million d’autoentrepreneurs. C’est l’horizon que nous espérions lors de l’entrée en vigueur du régime, à l’image des modèles espagnol ou britannique ».

« Le flux mensuel des immatriculations se stabilise », relève en effet l’Acoss. Quant aux radiations, elles sont en léger recul : on a en comptabilisé 227.000 en 2013, 7 % de moins qu’en 2012. Depuis janvier 2011, tout autoentrepreneur est tenu de déclarer son chiffre d’affaires tous les trimestres, même s’il est égal à zéro. Les inscrits sont automatiquement radiés si leur chiffre d’affaires est nul sur une période de huit trimestres consécutifs. Ceux qui dépassent le seuil de revenus autorisé sont également radiés (82.000 euros de chiffre d’affaires pour activité d’achat-revente et 32.900 euros pour une activité de prestation ou de services).
Seuls un peu plus de la moitié des autoentrepreneurs sont actifs
Toujours plus nombreux à s’inscrire - il suffit de quelques clics sur le Web- , les autoentrepreneurs ne sont pas tous actifs, loin de là. C’est le cas d’un peu plus de la moitié d’entre eux seulement (51,3 % au premier trimestre). Ils ont dégagé au total un chiffre d’affaires de 6,5 milliards d’euros en 2013 et près de 1,5 milliard pour le seul premier trimestre 2014. Le chiffre d’affaires moyen reste faible : 3.097 euros pour le premier trimestre de l’année, en léger recul par rapport aux trimestres précédents (voir graphique). Effet de la crise ? Les données de l’Acoss ne permettent pas de fournir une explication certaine.

« La crise joue certainement un rôle dans ce léger recul. Beaucoup de structures sont jeunes et fragiles », estime Grégoire Leclercq, président de la Fédération des autoentrepreneurs. Derrière cette moyenne se cachent de grandes disparités. Un peu moins de 46.000 d’entre eux (soit 5 %) ont déclaré un chiffre d’affaires trimestriel supérieur à 7.500 euros. Parmi eux, 22.000 ont dégagé un revenu supérieur à 10.000 euros, surtout dans le secteur de la construction, du commerce et, dans une moindre mesure, des activités juridiques et de conseil.


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