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+95% de microentreprises début 2021, la flambée !

Sommaire

Un million de créations d'entreprises sur douze mois ! La flambée relevée par l'Insee en mai 2021 est largement alimentée par l'arrivée de centaines de milliers d'auto-entrepreneurs. Ces excellents chiffres prouvent encore une fois combien le régime de la micro-entreprise constitue la solution de choix des Français, y compris en période de crise ! La FNAE engage plus que jamais le gouvernement à continuer à les soutenir et à les accompagner, par tous les moyens.

Forte hausse d'auto-entrepreneurs sur douze mois

Un million. Les chiffres établis par l'Insee en mai 2021 révèlent une quantité astronomique de créations entre mai 2020 et mai 2021. En juillet 2020, l'Acoss recensait déjà 1,7 million d'auto-entrepreneurs (+26% en 2019). La crise sanitaire a freiné un temps le mouvement qui s'annonçait explosif en 2020, avec encore 548 000 immatriculations en microentreprise, représentant 87% des indépendants.

Sur les douze mois (de mai à mai), les données sont éloquentes en termes de créations :

  • +37,2% de micro-entreprises
  • +27,3% de sociétés
  • +4,9% d'entreprises individuelles classiques.

De mai 2020-2021, quelque 600 000 micro-entreprises se sont créées, elles en représentent les deux tiers (65,5%) toute forme confondue.

87% des indépendants sont auto-entrepreneurs en 2021

Sur les cinq premiers mois de 2021, la différence est toujours aussi impressionnante entre les indépendants classiques et les auto-entrepreneurs puisque la proportion est : 

  • 287 441 créations microentreprises  / 37 672 TI classiques

Le décompte était d'ailleurs semblable de janvier à mai 2020 avec 

  • 183 478 créations microentreprises / 31 668 TI classiques.

Les sociétés ont aussi le vent en poupe car elles sont 256 000 en 2021 (218 000 en 2020).

Bien comprendre les chiffres

Il est intéressant d'observer les variations entre février 2019 et mai 2021, l'alternance croissance - ralentissement avec l'arrêt quasi total de l'économie au premier confinement en 2020, puis la forte accélération en 2021. 

Création de microentreprises (données brutes)
  2019 2020 2021 Variation
2020/2021
Février 49 949 42 674 58 317 +36,7%
Mars 43 277 35 088 66 070 +88,3%
Avril 40 685 22 186 57 937 +161 %
Mai 38 662 32 211 49 458 +53,5%

 

Créations de microentreprises en 2021 (données corrigées)
  Février Mars Avril Mai
Microentrepreneurs 56 562 55 430 55 837 51 775
Variation 4,7% -2,0% 0,7% -7,3%

A noter que, même en repli en mars et mai 2021, les microentrepreneurs constituent toujours bien 65,5% des créateurs.

Immatriculation par secteurs 

L'Insee précise qu'une nouvelle codification à mi-mars 2021 a positionné les livraisons de repas dans "Activités de poste et courrier", jusqu'alors classées par erreur dans "Restauration rapide". Cela change beaucoup la donne puisque "Poste et courrier" enregistre 27 600 créations de mars à mai 2021.

Des secteurs affichent une plutôt bonne santé, avec un infléchissement en ce début 2021. C'est le cas sur la moyenne de mars à mai 2021, sur l'ensemble des créations (soit 84 395 créations), pour

  • le commerce, transport, hébergement et restauration (27 813 créations)
  • le soutien aux entreprises (18 730 créations)
  • le transport et l'entreprosage (8 978 créations).

Quels enseignements en tirer ?

Le premier enseignement de cette flambée, c'est bien sûr la démonstration que l’initiative individuelle résiste à la crise ! Et qu’elle nous aidera à en sortir.

Les indépendants ont besoin d'être soutenus par l'Etat

Mais ce niveau jamais atteint ne doit pas masquer les difficultés d’après crise, et la lourde responsabilité que l’État doit endosser dans les aides et le financement au démarrage. Les créateurs ont également grand besoin de formation pour prendre en main leur activité, et la péréniser… 

Il faudra également que ces créations se stabilisent sur des modèles économiques d’après-crise, qui n’auront rien à voir avec ceux nés et explorés pendant la crise. Le sujet des livreurs est un exemple intéressant.

La protection sociale demeure le gros chantier

De plus, un grand travail reste à faire sur la protection sociale de tous ces travailleurs indépendants, amorcé pendant trois ans par le CPSTI, nourri d'ailleurs par le HCFiPS (Haut Conseil du financement de la protection sociale), et à poursuivre sur le mandat de quatre années au CPSTI qui vient. Les sujets de la couverture chômage de cette population, des indemnités journalières (réglé en partie durant le Covid), ou encore des points de retraite sont posés.

Ces deux millions d'entrepreneurs qui doivent avoir voix au chapître

Enfin, la représentativité des indépendants dans le dialogue social et économique du pays se pose d'autant plus fortement que cette population augmente. Qui pour défendre les travailleurs indépendants dans le débat public : les syndicats d'employeurs, ou les syndicats de salariés ?

 

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