Depuis sa création en 2009, la FNAE s'est consacrée sans relâche à la défense des travailleurs indépendants auto-entrepreneurs. Au fil des années, nous avons engagé de multiples batailles face aux gouvernements successifs, à diverses organisations professionnelles ou encore à l’Urssaf.
Nous avons mené des combats sur des fronts variés, de la limitation du régime à la cotisation foncière, des droits à la retraite aux cotisations sociales, en passant par les seuils de chiffre d'affaires et bien d'autres…
Aujourd’hui, nous restons aux côtés des indépendants : fidèle à notre ligne de conduite, nous privilégions toujours la négociation.
Notre approche : le choix de la négociation
Pourquoi soutenons-nous les revendications, légitimes, des livreurs et chauffeurs de VTC… tout en n’appelant pas à la grève ?
Toute grève pénalise le gréviste
Parce que toute grève pénalise, toujours, l’indépendant qui la fait ! Les VTC et les livreurs indépendants qui choisissent ce mode d’action sont alors les seuls à en subir les conséquences financières et toutes les difficultés personnelles qui en découlent. Nous estimons irresponsable de demander à un indépendant de se mettre en grève, de “sacrifier” du chiffre d'affaires et de mettre son entreprise en difficulté.
L’expérience nous a appris que seules la négociation, la persévérance et la recherche de compromis permettent d'améliorer les conditions de vie et de travail de façon durable et solide.
Une indépendance totale
La FNAE est une organisation indépendante : elle n'est à la solde de personne, ni des plateformes, ni des gouvernements, ni d’aucune autre organisation. Cette indépendance est le garant de notre latitude à engager des discussions avec toutes les parties concernées.
Nous ne prétendons pas détenir la vérité, mais nous avons toujours porté et défendu les attentes raisonnables de ceux que nous représentons. Et nous avons toujours écarté les positions radicales et extrémistes.
Nos combats à gagner pour les VTC
Non à la garantie horaire minimale
Parce que nous avons entendu les nombreuses difficultés économiques que rencontrent aujourd'hui les VTC, nous refusons de signer un accord sur une garantie horaire minimale. Ce n'est pas le bon moment et cela ne correspond pas aux attentes des chauffeurs que nous avons consultés.
Oui à un prix minimum par course
Ayant déjà signé un accord sur le prix minimum de la course, qui sera renégocié en décembre, nous appelons désormais à l'ouverture immédiate de négociations visant à garantir un prix minimum par course pour les chauffeurs, qui intègre la distance, le temps et les gammes de véhicules.
Après les accords sur la transparence et la déconnexion, nous appelons également à l'ouverture de négociations sur les conditions de travail et de sécurité des chauffeurs.
Nos combats à gagner pour les livreurs
Revoir la capacité de transport
Nous avons interpellé à plusieurs reprises le ministère des Transports concernant la situation de la très grande majorité des livreurs : dans l’impossibilité de répondre à l’obligation légale de disposer d’une capacité de transport, parce que celle-ci est totalement inadaptée à leur activité, ils sont poussés à travailler dans l’illégalité! Cette capacité de transport doit être repensée pour être cohérente avec le secteur de la livraison de repas par les livreurs.
Créer une carte professionnelle
Nous souhaitons la mise en place d’une carte professionnelle, pour les livreurs motorisés comme pour les livreurs à vélo.
Pour les livreurs motorisés, cette carte attestera qu’ils sont bien en possession de la capacité de transport “spéciale livraison de repas”.
Il y a aujourd’hui trop de livreurs !
Les plateformes se refusent à réguler le nombre de livreurs, considérant que plus il y a de livreurs, plus il y de livraisons et que plus il y a de livraison, plus elles peuvent baisser les prix…. la carte professionnelle serait un moyen de stabiliser le nombre de livreurs aux seuls livreurs professionnels et ainsi de leur assurer un revenu satisfaisant.
Définir un prix minimal de course
Suite à l'accord sur la garantie horaire minimale, nous demandons l'ouverture dans les plus brefs délais de négociations sur le prix minimal de la course qui intègre plus de paramètres.
Nous allons communiquer dans les prochains jours sur notre proposition de garantie de prix minimum par course qui devra tenir compte de la distance, des temps d’attente pour la prise en charge de la commande, des conditions climatiques, des horaires (jour/nuit) et des difficultés du terrain.
Lutter contre les discriminations
Nous sommes actuellement engagés sur des négociations visant à lutter contre les discriminations subies par les livreurs de manière régulière, voire quotidienne.
Nous considérons que, quel que soit le prix de la course payée au livreur, celui-ci ne compense pas le fait de se faire insulter par un restaurateur ou un client !
Une charte acceptée par tous
De l’issue de ces négociations dépendra la rédaction d’une charte, qui devra être acceptée par toutes les parties prenantes : du restaurateur au client.
La FNAE reste engagée à vos côtés, par une approche responsable, basée sur la négociation, pour favoriser des solutions inscrites dans la loi. Pour que nul ne puisse les ignorer.
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