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Femmes et entreprenariat : une évolution mais des inégalités persistantes

Sommaire

La journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2024, met le focus sur l’inéquité persistante entre le statut des femmes et celui des hommes à travers le monde. Ce millésime propose d'accélérer le rythme des investissements, à tous les niveaux, en faveur des femmes.

En matière d’’entrepreunariat en France, la femme est encore sous-représentée mais sa part progresse, lentement, et surtout grâce à la microentreprise. Car le régime, qui fête cette année ses 15 ans d’existence, connaît non seulement un développement notable mais il répond aussi à leur profil et à leurs attentes.

La part des femmes créateurs d’entreprise

L’Urssaf s’intéresse à la place des femmes dans l’entreprenariat en publiant chaque année, pour la 3ème fois en 2024, au moment de cette journée internationale, un recueil de données statistiques, pour les femmes indépendantes classiques et les micro entrepreneures. 

Premier grand constat : l'entrepreneuriat féminin en France est en constante progression, en particulier par rapport à l'année précédente, mais il se heurte à des défis persistants en matière d’égalité…

Le rapport 2024 édité par l'Urssaf dénombre pour 2023 :

  • 37,9% de femmes parmi les travailleurs indépendants classique
  • 44,5% de femmes en micro entreprise (contre 42,7% en 2022 selon le rapport Urssaf de l'année dernière)
  • 43,7 % de femmes chef d'entreprise en 2022 (contre 40,6 % en 2021) ;
  • 378 300 entreprises créées par des femmes en 2022 (346 288 en 2021), dont une majorité (309 000) sous le régime de l’auto entreprise;
  • 44 % des créatrices d'entreprise sont des micro entrepreneures. 

Le profil type de la micro entrepreneure

Le profil type de la femme exerçant une activité sous le régime de la micro-entreprise pour 2022 est le suivant : 

  • âge moyen 42 ans ;
  • revenu moyen de 6 598 euros (une nette progression par rapport aux 5 531 euros évalués en 2021 ;
  • polyactivités pour 31,4 % d'entre elles, soit bien plus que l'année précédente (23%).

La population des auto entrepreneurs est plus jeune que celle des travailleurs indépendants classiques (47,6 % de moins de 40 ans chez les auto entrepreneurs contre 27,5 % chez les TI classiques), un constat identique si l'on considère l'âge moyen des femmes auto entrepreneurs (46,3 %) au regard des femmes TI classiques (33 %). 

Source Urssaf

Les femmes plus actives que les hommes

A noter dans le rapport Urssaf publié l'année dernière que les données 2021 montrent que les femmes auto-entrepreneures qui avaient déclaré un chiffre d’affaires, donc entrent dans la catégorie des économiquement actifs, représentaient 42,7 % des effectifs et qu'elles déclaraient plus souvent un chiffre d’affaires que les hommes, tous secteurs d’activité confondus. Les économiquement actifs étaient évalués à 75,6 % des femmes contre 67,8 % des hommes.

Des rémunérations moindres que les hommes

L’écart de revenus avec les hommes est en revanche toujours d’actualité, mais il est moindre sous le régime de la micro entreprise que pour les TI classiques.

Les femmes TI classiques

Les femmes TI classiques déclarent un revenu moyen de 39 363 € en 2021 contre 49 304 € pour les hommes, soit 20,2 % de moins (un écart légèrement moindre qu’en 2019 où le revenu moyen des femmes étaient de 36 360 euros, contre 46 791 euros pour les hommes, donc un écart de 22,3 %).

Les femmes en micro entreprise

Les auto-entrepreneures déclarent en moyenne pour 2022 un revenu inférieur de 18,9 % à celui des hommes, avec 6 598 €. Il y a donc une nette amélioration par rapport à 2020 selon le recueil Urssaf publié en 2022 : l’écart était de 21,9 % soit 3,3 points de plus qu’en 2021. 

L’écart de revenus entre hommes et femmes est présent mais moins marqué en micro entreprise que pour les TI classiques.

Source Urssaf

Des écarts de rémunération liés aux secteurs d’activité

D’après l’étude, ce différentiel s’explique par le type d’activité exercé de façon préférentielle par les femmes.

Les secteurs très féminisés

Les femmes entrepreneures exercent plus largement dans les activités les moins rémunératrices :

  • services à la personne ;
  • coiffure et soins du corps ;
  • santé et action sociale ;
  • autres services personnels.

Sans surprise, certains secteurs d’activité demeurent très masculins, en particulier le BTP qui attire seulement 4,5 % des entrepreneures ou le transport. 

Des secteurs où la parité est atteinte... ou presque

Dans le secteur du commerce de détail (hors alimentation et pharmacie), la parité est presque atteinte avec 47,6 % de femmes entrepreneures. Dans ce même secteur d'activité, la parité est en revanche atteinte dans la catégorie des auto entrepreneures.

La polyactivité importante chez les femmes

La polyactivité s'avère un peu plus importante chez les femmes que chez les hommes. et de façon plus marquée chez les auto entrepreneures que chez les TI classiques.

 

Bien que l'entrepreneuriat féminin progresse en France, il est essentiel de continuer à le soutenir et à encourager les femmes entrepreneures.

 

 

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