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Le mot autoentrepreneur fait son entrée dans le dictionnaire

Sommaire

Avec un tiret, tout attaché, une majuscule ou deux… Si l’appellation auto-entrepreneur n’a eu aucun mal à se faire adopter par le grand public, elle a bien des difficultés à trouver son orthographe définitive. Les dictionnaires semblent enfin avoir fait un choix.
 

Le préfixe auto
Dans le processus de création de mots nouveaux, la préfixation a un rôle particulier : le petit élément que l’on ajoute devant le mot principal (le « préfixe » donc) sert à modifier le sens du mot, et ne sert qu’à cela (par exemple, un verbe reste un verbe, un adjectif reste un adjectif etc…).
« Auto » vient du grec ancien autos et signifie « lui-même ». Il est très utilisé, plus d’une vingtaine de mots étant construits sur ce schéma :

  • automobile, parue en 1861, d’abord comme adjectif, désigne un véhicule mû par un moteur et donc indépendant des chevaux, autonome donc (= qui s’administre tout seul)
  • automate est un appareil mû par un mécanisme intérieur,
  • autochtone signifie « qui est issu du sol même où il habite » (dictionnaire Le Robert),
  • autocensure est la censure exercée sur soi-même,
  • autocollant est la qualité d'un objet qui n’a pas besoin d’être enduit de colle pour être adhésif
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Le mot entrepreneur
Dans le dictionnaire Larousse, c'est d'abord un chef d'entreprise.
Il est aussi défini comme :

  • chef d'entreprise spécialisé dans la construction, les travaux publics, les travaux d'habitation. (le féminin, entrepreneuse, est rare.)
  • personne qui, dans le cadre d'un contrat d'entreprise, s'engage, moyennant une rémunération, à exécuter un certain travail au profit d'une autre personne, appelée maître de l'ouvrage. (L'entrepreneur est responsable de plein droit, envers le maître ou l'acquéreur de l'ouvrage, de tous les dommages qui compromettent la solidité de l'ouvrage ou qui le rendent impropre à sa destination.)

Le mot autoentrepreneur vient donc d’être admis dans les nouvelles éditions des dictionnaires Larousse et Le Robert (il désigne une personne physique qui crée ou possède une entreprise individuelle).
En définitive, il faut dire que le succès de ce néologisme n’efface pas le fait qu’il soit impropre à désigner la réalité de l’entrepreneur individuel soumis au régime micro-simplifié : le préfixe auto signifie soi-même et indique que l’action est réfléchie, ce qui ne fait pas sens dans le cas d’auto-entrepreneur (on se s’entreprend pas soi-même !). Néanmoins, il présente l’avantage de réunir deux concepts, celui d’autonomie et d’entreprenariat. Remarquons que ce substantif est construit sur le modèle de l’anglais self-employment.
Quant au néologisme auto-entreprise bâti à partir de celui d’auto-entrepreneur, il est lui-même entré dans le langage courant…

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