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Les auto-entrepreneurs en Limousin : entre opportunités et nécessités

Sommaire

Depuis janvier 2009, près de dix mille demandes d'immatriculation d'auto-entreprise ont été déposées en Limousin. Trois créateurs sur quatre déclarent qu'ils n'auraient pas franchi le cap sans l'existence de ce nouveau régime. Au moment de la création, un auto-entrepreneur sur deux était chômeur ou sans activité professionnelle. Assurer son propre emploi constitue la première des motivations. Le commerce, la construction, les services aux particuliers et les services aux entreprises regroupent l'essentiel des créations.

L'accompagnement et les moyens financiers mis en œuvre pour la réalisation des projets s'avèrent particulièrement limités.

Entré en vigueur le 1er janvier 2009, le régime de l'auto-entrepreneur permet aux salariés, chômeurs, retraités ou étudiants d'exercer une activité principale ou complémentaire, afin d'accroître leurs revenus. Il présente des formalités de création d'entreprise allégées, ainsi qu'un mode de calcul et de paiement des cotisations et contributions sociales simplifié, assorti d'un régime fiscal avantageux.

Claude Mallemanche revient sur :

  • Un point culminant en 2009
  • Deux auto-entrepreneurs sur trois sont des hommes
  • Davantage de salariés que de chômeurs
  • La moitié des auto-entrepreneurs changent de métier
  • Trois sur quatre n'auraient pas créé sans ce régime
  • Peu d'accompagnement et des moyens limités

Un auto-entrepreneur limousin sur deux a construit son projet seul. Ceux qui ont bénéficié d'un appui ont le plus souvent reçu l'aide de leur entourage, conjoint, relation familiale ou personnelle et plus rarement sollicité une structure dédiée à la création d'entreprise. Seul un créateur d'auto-entreprise sur dix a suivi une formation particulière pour réaliser son projet. Les principaux obstacles rencontrés lors de la création tiennent à la difficulté à établir un contact avec la clientèle (29 % des cas), à fixer le prix des produits et services (25 %) ou obtenir des renseignements, conseils et formations (22 %).

En Limousin comme dans l'ensemble des régions, les projets montés sont d'une ampleur beaucoup plus réduite que celle des entreprises classiques. Ainsi quatre créations sur dix n'ont même nécessité aucun moyen financier. Lorsque des fonds ont été mobilisés, leurs montants n'excèdent pas 1 000 euros dans près de la moitié des cas. Moins de 6 % de l'ensemble des projets atteignent ou dépassent 8 000 euros. Pour plus de neuf auto-entrepreneurs sur dix, le financement du projet provient de ressources personnelles ou familiales. Seulement un sur vingt a eu recours à un emprunt bancaire.

La mise de fonds limitée engendre des investissements réduits. Ainsi 44 % des auto-entrepreneurs exercent leur activité à domicile et 40 % chez leurs clients. Seulement 8 % d'entre eux utilisent un local dédié à leur activité. Les deux tiers disposent d'un ordinateur, six sur dix d'un accès internet, et un sur quatre pratique la vente en ligne de ses produits ou prestations.
En septembre 2010, six auto-entreprises sur dix créées en Limousin lors du premier semestre 2010 parvenaient à réaliser un chiffre d'affaires. Un peu plus de la moitié de leurs dirigeants envisageaient de développer leur activité, un sur six de la maintenir ou adopter un autre régime.

Mais les revenus dégagés demeurent modestes. Au plan national, trois ans après leur immatriculation, 90 % des auto-entrepreneurs tirent de leur activité non salariée un revenu inférieur au Smic. Un sur deux gagne moins de 4 800 euros annuels.

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