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Sondage 9 Covid: quelles perspectives pour les auto-entrepreneurs face à la 5e vague ?

Sommaire

La FNAE a mené son 9e sondage "Comment les autoentrepreneurs réagissent-ils à la 5e vague du Covid ?" du 25 novembre au 3 décembre 2021. Vos réponses attestent, hélas sans surprise, d'un grand désarroi face à des perspectives économiques catastrophiques.

La 5e vague du Covid monte partout en Europe et dans le monde, comme un mauvais remake de 2020 avec toutes ces incertitudes sur l'avenir. Constat usant et différent.

Constat différent en 2021 puisque l'Etat, fort de sa stratégie vaccinale, adapte les mesures de prévention (tests) et de protection (gestes barrières, télétravail, port du masque) au fil de l'eau. Il n'est pas question de confinement ni de fermeture d'écoles ou d'établissements... sauf pour les discothèques qui avaient dû attendre juillet pour réouvrir et contraintes à une jauge dès novembre.

Les consignes sont là, frôlant l'absurde pour ceux qui souhaitent préserver les fêtes familiales de fin d'année : il faut limiter au maximum les interactions sociales. 

Déclin observé début décembre 2021

Les conséquences sont dramatiques pour TOUS les professionnels dont les métiers sont en lien avec les événements privés et en entreprise prévus et annulés fin 2021.

60% d'annulation de commandes

Vilain jeu de dominos qui chutent les uns après les autres, du premier au dernier, sans un geste de grâce pour stopper le mouvement.

30,6% des auto-entrepreneurs ont subi plus de 60% d'annulation de commandes.

Les premiers secteurs touchés par la 5e vague sont l'événementiel, la restauration, les loisirs, le sport, le tourisme, c'est-à-dire les organisateurs de soirées, de voyages, les traiteurs, les loueurs de salle, de matériels, de logements, les animateurs, les artisans, les décorateurs, les designers...
...sans oublier les services à la personne (petsitters, coiffeurs à domicile...).

Les chiffres d'affaires relevés en octobre et novembre 2021 (comparés à ceux de 2020) sont affolants. Ces indépendants ont réalisé 0% de leur CA pour

  • 50% des arts graphiques
  • 47% dans l'événementiel
  • 41% dans les meubles et textiles
  • 40% dans la construction
  • 30% dans les transports, les services aux entreprises.

Incertitude et stress en motifs d'annulations

Les entreprises, organismes et personnes préfèrent annuler les événements depuis fin novembre 2021 face au risque de confinement, jauges strictes, etc.

Sont particulièrement concernés par le risque d'annulation : les arts graphiques, l'événementiel, la restauration, les loisirs et tourisme, la traduction.

Dans un contexte d'approvisionnement très tendu, le manque de vision sur les mesures à venir, et en comparaison aux autres pays, est flagrant dans les secteurs adminitratifs, l'informatique, l'agro-alimentaire, les transports et la logistique

Ralentissement de l'activité

Indicateur sans équivoque, le chiffre d'affaires 2021 des auto-entrepreneurs continue de se dégrader. Il atteint 70% du CA de référence pour

  • 38% seulement en octobre 2021
  • 34% seulement en novembre 2021.

Perpectives pessimistes jusqu'en mars 2022

Face à un marché très opaque, les auto-entrepreneurs envisagent une chute aggravée de leur chiffre d'affaires fin 2021 et début 2022.

Au premier trimestre 2022, 25% seulement ont un pronostic favorable pour leur activité en comparaison de cette période en 2021.

Par rapport à décembre 2020, leur chiffre d'affaires de décembre 2021 s'annonce à

  • 0% pour 10%.

Perspectives 2022 très inquiétantes

Dans un contexte très éprouvant, certains auto-entrepreneurs envisagent d'arrêter, tandis que d'autres vont devoir s'appuyer sur un complément de revenus. 

90% auto-entrepreneurs continuent leur activité

En fait, ils font moitié-moitié, puisque

  • plus de 46% restent auto-entrepreneurs en cumulant une retraite ou un salaire
  • près de 45% affirment continuer leur auto-entreprise en exclusivitié.

Secteurs plus à la peine

Le stress, la pression, les faibles gains ou les pertes pénalisent certaines activités en cette fin 2021.

 

Ces auto-entrepreneurs ne passeront pas l'hiver et vont se radier à

  • 25% dans le transport (VTC)
  • 12% dans le marketing, l'agroalimentaire
  • 8% dans le bâtiment et l'événementiel.

La 5e vague, le coup de grâce

Les auto-entrepreneurs ne bénéficient depuis plusieurs mois, avec l'arrêt du fonds de solidarité, d'aucune mesure financière alors que l'économie n'a pas vraiment repris pour tous ceux en périphérie des aides. Ils sont en revanche bien soumis aux mesures sanitaires, restrictions et surcoûts.

En période de forte inflation, de refonte du système d'indemnisation chômage (il faut travailler 6 mois), une part de ces auto-entrepreneurs ont besoin urgemment de fonds de soutien, de solidarité ou d'action sociale pour tenir.

Les pouvoirs publics doivent tenir leur rôle de recours aux aides sociales face aux situations de détresse.

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